Voilà plusieurs jours qu’il ne donnait plus de nouvelles… S’il avait appris une chose des dragons gardiens du vol de bronze, c’est que le temps est immuable et que chaque instant perdu l’est à jamais. Dès lors, il se demandait s’il n’était pas préférable de passer les instants de la vie qu’il lui restait avec ceux qu’il aimait plutot qu’à se battre pour des causes perdues d’avance. Il avait combattu bien des fois, le mal revenait sans cesse, inlassable, indestructible…
Ces batailles lui avait fait trop oublié ce pourquoi il se battait, il en était conscient a présent. Impassible, il avancait pour envoyer son dernier courrier, ses derniers mots.
« Mes amis,
tout ce temps passé a vos cotés me donnait la force et le courage pour toujours aller de l’avant. Mais a présent, la vie m’a rattrappé. La vigueur de mes 20 ans m’a quitté depuis trop longtemps, je ne retrouve plus le goût des plaisir de la vie. Je ne profite plus des paysages de notre beau monde. L’outreterre a eu raison de mes espérance. Je ne me rappelle plus de nos contrées verdoyantes et ne compte plus nos amis tombés au combat. Je suis las.
La violence et la haine animait mon cœur durant les batailles, n’est ce pas ce que nous souhaitions combattre ? Notre combat n’était il finalement pas perdu d’avance ?...
L’heure de mon retour au pays a sonné, je me retire donc et vais retrouver mes marches de l’ouest natales accompagné de Felynn.
Adieu donc mes amis, puissiez vous accomplir tout ce que votre cœur vous dictera de faire. Puissiez vous etre aussi heureux que je le suis en pensant à mon pays qui m’attend.
Je ne vous oublierai pas. Jamais.
Shivân. »
Sa plume apposa le dernier point sur la feuille, un larme coula péniblement sur ses joues creusées. Les souvenirs le submergerent tout d’un coup. Un dernier regard puis un sourire en guise d’adieu.
Quand le mot abandonné dans une des boites aux lettres de la grande Shattrath toucha les autres parchemins, il avait disparu.